Le boulanger
1080 : apparition du nom “tamisier” ou “talmenier” pour appeler le boulanger de cette époque. Le mot boulanger apparaît plus tardivement vers la fin du 12ème siècle.
L'art de la boulangerie puise ses racines dans l'Égypte ancienne, considérée comme le berceau de ce savoir-faire vers 4000 av. J. -C. C'est là que furent élaborées les premières recettes où les céréales, moulues entre deux pierres, permettaient de confectionner un pain primitif
Étymologie. « Boulanger » est un terme d'origine picarde, apparu sous la forme de bolengarius et bolengerius (en latin médiéval), boulenc en ancien picard, pour prendre sa forme française actuelle vers 1299.
Four du Bru --->
Un four à pain est constitué d’un dôme édifié sur un socle appelé «sole» ; le dôme a une forme aplatie, il est recouvert de terre et protégé par des pierres plates ou par un toit. Le four ouvre soit en plein-air : four ouvert, soit sur un local dit «fournil» : four clos, soit dans le cantou du logis.
De nombreux villages ont possédé autrefois leur four banal, propriété commune des habitants. Comme la fontaine ou le lavoir, c'étaient des lieux privilégiés de la convivialité villageoise. Avec le temps, chaque famille a préféré posséder son propre four.
Certains autres ont également la fonction combinée de séchoirs à châtaignes ou à fruits. D'autres plus importants faisaient fonction de logement occasionnel pour des ouvriers agricoles.
« J'ai vu mes beaux-parents utiliser ce four à pain, une fois par semaine, pour la cuisson du pain et des pâtisseries. Ainsi, la cuisine était transformée en boulangerie. Ce n'était pas rien, il fallait pétrir la pâte, cette manipulation était longue et fatigante. Puis la pâte était divisée en boules puis mise à lever dans des " paillons " qu'on installait dans le lit, bien au chaud, sous l'édredon, pour faciliter la levée. Le levain était conservé et utilisé par tous les voisins. On se le passait de maison en maison. Le four était mis en chauffe à l'aide de fagots d'épines. Généralement, les hommes s'occupaient de cette tâche. Les bottes d'épines étaient coupées durant l'hiver et soigneusement stockées au sec. A l'époque, il n'y avait pas de thermostat. Cependant, le pain était toujours bien cuit »,souligne Arlette Pailler qui n'a jamais quitté le hameau de « Mont-la-Chapelle ».
« La couleur grise, à l'intérieur, indiquait que le four était à la bonne température, précise Raymond, mari d'Arlette . On cuisait le pain une fois par semaine et, en même temps, les plats de tomates farcies apportées par les voisins, les carpes farcies, tartes aux fruits et les pâtés lorsqu'on tuait le cochon. Le pain se conservait très bien durant une semaine, bien placé en hauteur, sur des étagères de la cuisine. Lorsque dans ces tournées, un boulanger du Blanc est passé par " Mont-la-Chapelle ", peu à peu, les habitants ont arrêté de faire fonctionner le four. Vous savez, ce n'était pas rien de faire le pain. Cela représentait une journée de travail et beaucoup de bazar à la maison »,témoigne le couple de Mont-la-Chapelle.