Le coiffeur
Lucien CHASSAGNARD, coiffeur du village.
Autrefois, Lucien CHASSAGNARD tenait ici « salon de coiffure » pour hommes. Commerçant en vin en Belgique, journalier aux multiples compétences, il avait aménagé une pièce de sa maison en » salon de coiffure ». Lieu de rencontre entre hommes où s’échangeaient les dernières nouvelles du « pays », il y coiffait aussi les enfants, assis sur une planche posée sur les accoudoirs du fauteuil. Il fut aussi barbier, activité aujourd’hui revenue à la mode.
L’histoire du métier de coiffeur en France est assez étonnante puisqu’au Moyen-Age, c’est la corporation des barbiers-chirurgiens qui réalise les tâches de coiffure. Mais à mesure que les chirurgiens réalisent des interventions plus importantes et complexes, ils abandonnent à leurs élèves les moins doués, l'art de raser et de « faire le poil ».
Puis, par un édit de 1691, Louis XIV sépare officiellement le métier de coiffeur de celui barbier-chirurgien en institutionnalisant la communauté des barbiers-chirurgiens et celle des barbiers-baigneurs-étuvistes-perruquiers qui se déplacent à domicile. À cette époque, très puritaine, la coiffure était pratiquée en privé, à la maison, même par les professionnels, et les femmes n'imaginent pas se faire coiffer en public.
Les salons de coiffure n'apparaissent qu'à la fin du XIXe siècle dans les villes et villages et sont au départ exclusivement réservés aux hommes.
Et c’est une canadienne, Martha Mathilde Harper, dotée d’une immensément longue chevelure, qui ouvre le premier salon de coiffure pour femmes aux Etats-Unis en 1888...